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Un Canard sans Tête ne devrait pas barboter dans l’économie.

Publié le 17 Octobre 2018 par Jean MESSIHA

Un Canard sans Tête ne devrait pas barboter dans l’économie.

 

Dans son édition du 17 octobre 2018, notre cher journal satirique s’est essayé en page 3 à une petite satire sur mon article « Sortir du piège de l’Euro sans sortir de l’Euro (dans l’immédiat) » publié sur mon blog et laissant entendre que ce texte « alambiqué » démontrerait le manque de maitrise des questions monétaires au Rassemblement National. 

Il est vrai que le « Canard » est un journal économique reconnu, avec des journalistes pointus sur ces questions comme ce J.C., auteur de cet article, qui a préféré s’en tenir à des initiales. Il a eu raison car dans son métier le ridicule tue encore.

Ce petit pamphlet « ne casse pas trois pattes à un canard », mais à tout prendre, je préfère ne pas résister au plaisir de lui répondre.    

A la différence de J. C.  qui a sans doute un « Master » en « Fouilles de Poubelles » comme la plupart de ses petits camarades de la Rue Saint Honoré j’ai l’insigne honneur d’être docteur en sciences économiques d’une Université française après avoir soutenu une thèse sur la coordination des politiques budgétaires face aux traités de Maastricht et d’Amsterdam. 

« Alambiqué » dit-il. Il est vrai que j’ai utilisé des chiffres et des lettres et pire : des graphiques et tableaux ! Il n’en fallait pas plus pour que J.C. fasse une syncope.

Il indique que je me « plains » d’un électeur « bêtement » attaché à l’euro. Ça c’est vraiment bête alors, d’autant qu’il me cite. Et que dis-je au juste ? Que « la sortie de l’euro se heurte au conservatisme compréhensible d’une population importante d’épargnants qui voient dans la stabilité et la force de cette monnaie un outil de protection de leur patrimoine financier ». Pour le « Canard » cela fait de vous, chers électeurs, des gens bêtes… Vous apprécierez ! 

Ma proposition de baisse des charges pour les entreprises asphyxiées par la force de l’euro ne plait guère non plus au « Canard ». Il faut dire que lorsque l’on bosse rue Saint Honoré et que l’on est assis sur une trésorerie de 128 millions d’euros – si, si je vous assure c’est un chiffre tout à fait officiel (c’est fou ce que cela rapporte de faire les poubelles !) – on se fout un peu des PME bouseuses ou des salariés virés parce que « trop chers ».    

La proposition de taxer les produits importés de Chine et deux autres pays asiatiques qui nous asphyxient de 30 milliards de déficits fait plutôt marrer le palmipède car c’est selon lui Bruxelles qui « décrète la guerre commerciale ». Il ne précise évidemment pas que j’ai pris le soin d’indiquer que cela nécessiterait une négociation avec Bruxelles car nous voulons récupérer la liberté de taxer, si nécessaire, les pays hors de l’UE. 

Rationaliser les « niches fiscales » pour contribuer à financer la baisse des charges sur les entreprises ?  Foutaises pour le Canard qui m’accuse de ne fournir aucuns détails. Vraiment ? Je parle de 5 milliards d’euros sur une centaine de milliards dont la moitié ont une véritable efficacité économique et sociale. Il faut dire que dans ces niches figurent certains avantages parfaitement indus dont bénéficient nos amis journalistes !      

Sur la baisse du coût de l’immigration qui pour coin-coin est évidement un mythe il parait que je vise « au doigt mouillé » 3 milliards. Pas si mouillé que cela puisque je chiffre la division par 2 de l’AME (500 MEUR), la fin du RSA pour les étrangers non-UE (environ 1,5 milliards), la fin des aides sociales en tout genre en faveur des illégaux (logement d’urgence, subventions aux associations immigrationnistes, etc.) : 1 Md EUR. 

Enfin je suis moqué pour la proposition de réduire notre contribution nette au budget européen de 5 milliards dans la mesure où nos chers partenaires nous assènent 47 milliards (hors Grande-Bretagne) d’excédents commerciaux chaque année car je proposerai de simplement dire que « nous ne voulons plus nous faire traire ». 

Pauvre J.C. qui, sans doute trop absorbé par le bruit du « microcosme », ne se souvient même pas du bras de fer entre Margareth Thatcher et la CEE symbolisé par le célèbre « I want my money back » et qui a permis au Royaume-Uni de voir sa facture se réduire considérablement. En France nous aimons nos vaches et nous préférons la métaphore de la traite.     

En conclusion je ne peux que suggérer à notre cher « Canard » national de ne pas prendre ses lecteurs pour des dindons ou des pintades mais plutôt de consacrer une petite partie de son magot à recruter des pigistes qui ont quelques notions d’économie :  cela aidera à réduire le chômage !  

Sans rancune Gripsou.                    

      

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